15 juin 2006

La famille de Grignan

Blason de la famille de Grignan sur HeraldiqueGenWeb
Nobiliaire universel de France - Tome 2
Nicolas Viton de Saint-Allais
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N0036862
pages 373 à 375

Armes : de gueules à un chevron d'or accompagné en chef de deux croix de Jérusalem, et en pointe d'une rose d'argent à fond de gueules.

Dessin de Jean-François Binon publié avec l'aimable autorisation de HeraldiqueGenWeb.
GRIGNAN (DE), famille des plus anciennes de Provence, sur laquelle on peut consulter :
  1. l'Histoire de la principale Noblesse de Provence, par Maynier, page 166, à l'article Grignan,
  2. l'Histoire héroïque de la Noblesse de Provence, tome I, page 522, adition d'Avignon 1757,
  3. le Dictionnaire de la Noblesse de France, tome VII; page 448; enfin,
  4. l'Etat Nobiliaire de Provence, tome II, page 195.
Tous ces ouvrages s'accordent à dire, que la maison patronymique de Grignan, est originaire du lieu du même nom, et une des plus anciennes de la Provence; que par des actes de foi et hommage, il paraît que les seigneurs de Grignan ont successivement habité Grignan, Montdragon, dont ils étaient les co-seigneurs, et Salon ; qu'on les retrouve, dès le dixième siècle sans autre nom que celui de GRIGNAN DE GRIGNAN ; à la Croisade du concile de Clermont, dans la brigade d'Hugues Adhémar de Monteil, évêque du Puy, légat apostolique; qu'à l'époque à laquelle Maynier écrivait son Histoire, Paul et Jean-Baptiste de Grignan, descendus de père en fils d'Aymar ou Adhémar de Grignan qui rendit l'hommage de 1373, étaient les chefs de la famille ; que Balthazard de Grignan, leur oncle, fournit, en 1634, les preuves pour sa réception dans l'ordre de Malte ; que Raymond de Grignan, leur septième aïeul, vint s'établir à Montdragon en 1326 ; que Jean de Grignan premier, quitta Montdragon, en 1572, pour habiter Salon, à l'occasion du mariage qu'il contracta avec Jeanne de Craponne; que son fils, Paul de Grignan, épousa Catherine d'Isnard des seigneurs de Brantes, dont il eut Jean-François de Grignan, et que de ce dernier sont issus Paul de Grignan, second du nom, et Jean-Baptiste de Grignan, reçu chevalier de Malte en 1668, mort commandeur.

Ce fut ce Paul second, qui en 1667, ayant obligé de produire ses titres de noblesse, ainsi que tous les gentilshommes de la province, justifia cette filiation. Il laissa un fils appelé Jean-François de Grignan, second du nom, qui eut de son mariage, avec noble Jeanne de Gleize de Fourchon, Jean- Baptiste de Grignan qui suit :

Jean-Baptiste, comte DE GRIGNAN, fut marié en secondes noces à noble Anne Jeanne Dorothée, comtesse de Gruel ; c'est de lui, dont la Gazette de France du 31 octobre 1788, annonce ainsi la mort à l'article Paris : « Jean-Baptiste, comte de Grignan, chef des noms et armes de Grignan, seul de cette famille, est mort à Istres en Provence le 26 septembre dernier, ne laissant qu'un fils. »

Ce fils né de noble Anne Jeanne Dorothée, comtesse de Gruel, petite-nièce de François Delarue, chevalier de Malte, mort prieur de Champagne, en 1753 environ, est François Philogène Joseph, qui suit :

François Philogène Joseph comte DE GRIGNAN, né en 1778, ancien major au service de Russie, nommé chevalier de Saint-Louis le 11 octobre 1814, resta émigré pendant douze ans ; il est marié à noble Mélanie Joséphine Fortunée, comtesse de la. Rue-Mareilles. Il habite aujourd'hui dans le même lieu d'Istres, à trois lieues de Salon, où sont encore les biens dont il a hérité de ses pères. Il n'a eu de son mariage, jusqu'à présent, qu'une fille morte en bas âge.

La noblesse de cette famille est prouvée par une grande quantité de titres et surtout par un inventaire fait dans le château de la Sale, appartenant à M. d'Audiffret, oncle maternel de Pierre de Grignan de la ville de Grignan, reçu par M° Usarasti, notaire de ladite ville, où il est fait mention de certains actes passés par leurs prédécesseurs, dont l'un fut reçu en 1024 par Vincent Usandy, notaire de Grignan, où cette maison est continuellement titrée noble, etc., etc., etc.

Quant à la branche de Castellane ou Adhémar Grignan, elle s'est éteinte par la mort du petit-fils de madame de Sévigné. Les ouvrages ci-dessus mentionnés, et de plus le grand Dictionnaire historique de Moréri, tome IV, page 423 ; article Grignan, s'accordent à dire : « Qu'en 1558, Louis Adhémar de Monteil, baron de Grignan, chevalier de l'ordre du roi, lieutenant général de ses armées, pour qui la terre de Grignan fut érigée en comté, mourut sans postérité ; que par sa mort cette branche d'Adhémar se trouvant éteinte, la terre de Grignan passa à sa soeur Blanche d'Adhémar, dont le fils Gaspard de Castellane prit le nom et les armes de Grignan. Ce fut un descendant de ce Gaspard de Castellane, ou Adhémar Grignan, qui épousa la fille de madame de Sévigné. »

Il est facile de voir, par ces rapprochements, que la maison de Castellane, ou Adhémar Grignan, a pu avoir la même origine que celle de la maison de Grignan de Grignan, mais que cependant elle en a été distincte pendant Plusieurs siècles, et que pendant qu'elle s'éteignait, celle de Grignan de Grignan subsistait et subsiste encore aujourd'hui, ainsi qu'il a été dit plus haut.

Les armes de la maison de Grignan de Grignan, sont « de gueules à un chevron d'or accompagné en chef de deux croix de Jérusalem, et en pointe d'une rose d'argent à fond de gueules. »

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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour Monsieur,
Je trouve dans ma généalogie en 1605 une Mme Isabeau de Jaudoin, dame de compagnie de Mme Isabeau de Carcès comtesse de Grignan. Pouvez-vous m'en dire plus sur ces personnes ou me référer à des sources appropriées. Je vous remercie par avance de votre aide .
Lionel Bertrand
lbertrand@polymtl.ca