Nicolas Viton de Saint-Allais
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N0036862
pages 212 à 214
Armes : De gueules à deux hêtres d'or, surmontés d'un faucon d'argent.
Dessin réalisé par Amaury de la Pinsonnais et publié avec l'aimable autorisation de HeraldiqueGenWeb.
FAULCO, aujourd'hui FAUQUE DE JONQUIÈRES. La famille de Faulco est originaire du royaume de Naples; la terminaison italienne de ce nom, se soutint pendant les premiers temps que cette maison vint habiter en France; peu à peu on commença à prononcer Fauco et puis Fauque. On voit le même individu nommé Faulco, dans plusieurs contrats, Fauco dans d'autres, et, finalement, Fauque dans d'autres encore.
L'histoire des guerres de ce royaume nous présente plusieurs personnes de ce nom, qui se distinguèrent dans le service militaire de cet Etat. Les derniers, dont il est fait mention, figurèrent avantageusement dans les querelles des Guelfes et des Gibelins, au quatorzième siècle. L'un d'eux, ruina par l'effet de ces guerres civiles, se vit contraint de se retirer en France avec sa famille, pour y vivre à l'abri des orages politiques qui désolaient sa patrie. C'était à peu près vers l'an 1360. L'un de ses descendants se maria dans la commune de Sault, au diocèse de Carpentras; il eut pour fils :
- Flomard FAUQUE DE JONQUIÈRES; celui-ci attaché au duc de Lesdiguières, baron de Roussillon (diocèse d'Apt), vint s'établir dans ce bourg. Il s'y maria avec demoiselle de Pérussis ; de ce mariage naquit :
- Michel FAUQUE DE JONQUIÈRES, qui épousa demoiselle Aillaud ; il eut pour fils :
- Gabriel FAUQUE DE JONQUIÈRES, qui servit longtemps dans les armées de Henri le Grand. Il fut maria avec demoiselle Anne des Baux, de l'illustre famille des Baux, anciennement princes d'Orange; il eut pour fils :
- François FAUQUE DE JONQUIÈRES, celui-ci qualifié dans tous les actes qu'il a passés de noble ou écuyer. Il épousa, en 1611, demoiselle Marguerite de Saint-Maurice ; de ce mariage naquit :
- Gabriel FAUQUE DE JONQUIÈRES II co-seigneur de Vénasque et de Saint Didier. Il servit longtemps dans les armées de Louis XIII. Il se maria en 1638 avec demoiselle de Paparin de Chaumont et de Château Gaillard. Le frère de cette demoiselle était alors évêque de Gap en Dauphiné ; ce Gabriel eut pour fils :
- Alexandre, qui ajouta à son nom celui de Jonquières, d'un arrière-fief qu'il possédait. Il servit longtemps dans les gardes du corps de Louis XIV. Il épousa, en 1683, demoiselle de Monnier, et il eut pour fils :
- Jacques Philippe FAUQUE DE JONQUIÈRES, marié, en 1702 à demoiselle de Fauque, sa cousine germaine; entre autres enfants il eut pour fils :
- Gaspard Victor FAUQUE DE JONQUIÈRES, lequel servit pendant plusieurs années dans le régiment de Nice. Il se maria en premières noces, en 1740, à demoiselle d'Etienne de Peissonnel, de la ville d'Aix; sa femme étant morte sans postérité, il se maria en secondes noces, en 1741, avec demoiselle d'Eyroux de Pontevès ; de ce mariage vinrent, entre autres enfants :
- N*** qui était l'aîné, servit longtemps dans le régiment de Soissonnais ; il fit plusieurs campagnes en Flandres et toutes les guerres de Corse, jusqu'à l'entière soumission de cette île à la France; il mourut des suites des fatigues de la guerre ;
- Jacques-Philippe Fauque de Jonquières, qui suit :
- Jacques Philippe FAUQUE DE JONQUIÈRES, chef de cette maison, naquit en 1748. Il épousa, en 1778, demoiselle Eulalie de Charlet d'Avignon, fille de Joseph Hyacinthe de Charlet de Beauregard, auditeur de Rote; de ce mariage sont nés beaucoup d'enfants dont plusieurs sont morts ; les survivants sont :
- Louis Victor ;
- Joseph Amable ;
- Elzéard Vincent de Paule ;
- Frédéric-Auguste ;
- Jean Baptiste Eugène ;
- Louise Françoise Eulalie Philippine.
Les armoiries des Fauque étaient, gravées depuis plusieurs siècles au-dessus de la porte de l'église paroissiale du bourg de Roussillon, où elle faisait sa résidence. Vers 1760, la façade de cette église ayant été reconstruite quelques-uns des habitants disputèrent à cette famille le droit qu'elle revendiquait de faire replacer ses armés à la place qu'elles occupaient précédemment ; le comte du Luc, alors seigneur de Roussillon, s'étant fait, justifier de l'existence de ce droit, ordonna qu'il serait maintenu, et obligea les habitants à faire graver de nouveau les armoiries des Fauque sur la façade de l'église.
La maison de Fauque avait encore d'autres privilèges ; d' abord comme fondatrice d'un hôpital sous le nom de charité, qui existe encore ; en second lieu, comme étant la seule noble du bourg de Roussillon, et jouissant d'une grande considération.
En 1779, le juge de ce bourg, jaloux des prérogatives dont elle jouissait ; ayant voulu contester sa noblesse à Jacques-Philippe, chef de cette maison, fut condamné par arrêt du parlement d'Aix, des 4 mars 1779 et 10 janvier 1784.
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