VICHART. d'azur, à une fasce d'argent, accompagnée en chef de deux anneaux, et en pointe d'une étoile d'argent.
VICKEREL ou VICKERT. Famille anoblie en Franche-Comté par lettres du roi d'Espagne datées de Madrid en 1645.
VIENNE. La généalogie de cette maison se trouve dans le P. Anselme, qui la croit issue des comtes de Mâcon. Son nom et ses armes ont été relevés par les seigneurs d'Antigny, dont nous avons déjà parlé dans l'Annuaire de 1865, p. 377.
VIENOT. La famille Vienot, originaire de Villette, près de Dole, fut anoblie en 1624 sous le nom de Benoz par suite de la prononciation espagnole. Elle s'est fondue dans celle de Blaise Loyala, secrétaire du roi Philippe IV. (Voyez l'article BENOZ, Annuaire de 1865.)
VIEUX. Désiré Vieux, natif de Saint-Amour, devint conseiller au parlement en 1500. Sa postérité est éteinte. Armes : de gueules, à la fasce d'or, accompagnée de trois croix du même.
VIGOUREUX. Thiébaut Vigoureux fut anobli en 1563. Quentin Vigoureux, seigneur de They, était cogouverneur de Besançon en 1579. Sa postérité s'est éteinte dans celle des Pécault. Armes : d'azur, à un croissant d'argent surmonté d'une étoile d'or. Une autre famille Vigoureux, originaire de Salins, fut anoblie par l'archiduc d'Autriche en 1503. Armes : d'azur, à trois poires feuillées d'or, les queues en haut.
VILLARS ou VILLERS. De 1440 à 1621, cette maison a été reçue sept fois à Saint-George. Nicolas de Villers, seigneur de Mailley et de Citey, était gouverneur de l'ordre en 1597. Alliances : Vuillafans, Montaigu, Angoulvent, Ronchaux, Saint-Mauris-Crilla, Faulquier, Rosières, Prevost, Damas, etc. Armes : de gueules, à trois étoiles rangées entre deux bétons d'or.
VILLE. Hardouin de Ville vivait en 1333, et Henri en 1396. Jean de Ville, seigneur de la Roche-sur-l'Ognon, eut plusieurs enfants. Armes : d'argent, à la bande de gueules, chargée de trois roses d'or et accompagnée de six étoiles de gueules.
VILLEFRANCON. Guy, sire de Villefrancon, au ressort de Gray, était bailli général du comté en 1331. Eudes de Villefrancon vivait en 1363. La seigneurie de Villefrancon était possédée au siècle dernier par la famille Frère.
VILLELUME. Un rejeton de cette maison d'Auvergne, attaché au service du connétable de Bourbon, fut marié par Charles-Quint à l'héritière de Montsaugeon. Chrétien de Villelume, vicomte de Marigna, n'eut qu'une fille, mariée à Guillaume de Bauffremont. Alliances : Neufchâtel, Montsaugeon, la Chambre, Pontailler, etc. Armes : d'azur, à dix besants d'argent.
VILLEMAUX DE BOUGELIER. Convoquée en 1789 aux assemblées de la noblesse du bailliage de Dole.
VILLENEUVE. Dix localités du Jura sont ainsi appelées. Jean de Villeneuve en 1544, Jacques en 1586, Jean en 1628, étaient chevaliers de Saint-George. Alliances : Vaugrenans, Maizières, Citey, Champagne, le Sorbier, Pardessus, Esternoz, Pillot, Dombasle. Armes : de sable, à cinq besants d'argent en sautoir.
VILLERS-FARLAI. C'est une seigneurie qui fut érigée en baronnie en 1746, en faveur de Charles-Gabriel de Glanne. Son fils Gaspard-Marie, baron de Glanne, n'eut pas de postérité de noble Thérèse Alviset, son épouse. (Voir à l'article GLANNE.)
VILLERS LA FAYE. D'une maison originaire du duché de Bourgogne, et qui a donné trois chevaliers de Saint-George, François, baron de Villers et de la Faye, épousa, en 1601, l'héritière de la maison de Pontailler, qui laissa la terre de ce nom et la baronnie de Vaugrenans à Michel de Villers la Faye, son fils cadet, marié à Dorothée de Poitiers. Un de ses fils, François-Marie, baron de Vaugrenans, chevalier des ordres du roi, était depuis 1731 ambassadeur aux cours de Sardaigne, d'Espagne et de Russie. Alliances : Brancion, Pontailler, Rousset, Bourbon-Busset, Poitiers, Bye, Montrichard, Achey, etc. Armes : d'or, à la fasce de gueules.
VILLERSEXEL. La première maison de ce nom s'éteignit dans Humbert de Villersexel, dont la fille ou la sœur porta les biens à Aimon de Faucogney. Leur fils cadet releva le nom et les armes de Villersexel (XIIIe siècle). Aimé de Faucogney, sire de Villersexel, mort en 1360, avait épousé Jeanne, comtesse de la Roche. Leur fils releva le nom de la Roche, et fut père d'Humbert, comte de la Roche et sire de Villersexel,.qui n'eut pas d'enfants de Marguerite de Charny. Il légua ses biens à Marguerite de Petitepierre, sa nièce.
VILLETTE. Perrin de Villette était cogouverneur de Besançon en 1313. Alliances : Mouchet, Despotots, Barel, Pillot, Chassagne, Clairvaux, Moustier. Armes : d'or, à la bande de gueules, chargée de trois roses d'argent, accompagnée de sept croisettes fleuronnées de gueules, au pied fiché, quatre en chef et trois en pointe.
VILLEY ou VILLE Les seigneurs de Villey, reçus six fois à Saint-George de 1485 à 1545, ont possédé la seigneurie de Fontaine. Armes : coupé d'argent et de gueules, l'argent chargé de trois pals de gueules.
VINCENT. Le duc de Bourgogne anoblit Henri Vincent, de Poligny, en 1446. Il est à croire que Claude Vincent, de Lons-le-Saulnier, recteur de l'Université du comté en 1525, et Jean Vincent son grand oncle, chanoine de Besançon, mis sur les rangs pour être élu archevêque de Besançon à la mort de Quentin Menart, en 1463, étaient de la nième maison, car on voit que ce dernier était recommandé par Orgelet et Poligny.
VINEY. Cette famille fut convoquée au siècle dernier aux assemblées de la noblesse de Besançon. Pierre-François Viney, écuyer, maître particulier des eaux et forêts à Vesoul, avait épousé Simone Tranchant de la Verne. Jean-Baptiste Viney Périt sur l'échafaud révolutionnaire en 1793.
VINITO. Maximilien de Vinito, d'origine italienne, était seigneur de Domblans en 1614.
VIOLET. Le représentant de cette maison a été autorisé à joindre à son nom celui d'Épagny, par jugement de 1860.
VIRON. Guillaume, Odet et Nicolas Viron, natifs de Salins, furent anoblis en 1541. Leur postérité se fixa en France et en Brabant. Armes : d'azur, à un palmier arraché d'or; au chef de l'empire romain.
VIROT. Famille de Montbéliard, connue depuis le XVe siècle. Ses membres possédaient la charge héréditaire de bannetiers de la ville, Alliances : Thierry, Gouyet, Deschamps, Banelier, Stier, Morlot, Montigny. Armes : d'argent, à une rose de gueules, tigée de sinople, et entourée de sept tourteaux de gueules, posés 3, 2, 2.
VIRY. Une branche de cette souche savoisienne se fixa en Comté. François de Viry était prieur de Morteau et chevalier de Saint-George en 1546. Alliances : Groux, Vertamboz, Vergy, Ray, Thomassin, Rossillon. Armes : patté d'argent et d'azur de six pièces.
VISEMAL. Les alliances de cette ancienne noblesse sont Fallerans, Grammont, Andelot, Villers, Vesoul, Reculot, Merlet, Pillot, Cointet, Vy. Laurent-Emmanuel de Visemal, comte de Frontenay, colonel de dragons, était chevalier de Saint-George en 1715. Armes : de gueules, au chevron d'argent, adextré en chef d'un croissant du même.
VITREY. Une seigneurie de ce nom, dans la Haute-Saône, appartenait anciennement à la maison de Chauvirey, et fut érigée en baronnie en 1740, avec réunion des terres de Chauvirey, Ouge et la Quarte, pour Salomon Bernard de Montessus. (Voyez CHAUVIREY et BERNARD.)
Source : Annuaire de la noblesse de France 1867
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k36595x/f375.item
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DIXIÈME DEGRÉ
Hugues II de VILLELUME, dit “Montabardon”, chevalier, seigneur de Montbardon (fief qu’il vendit, avec Nohant le 4 avril 1556 pour 8 500 Livres à Pierre de L’Hospital, seigneur de La Roche, frère du chancelier de France (1), Neuville (Teillet-Argenty, Allier), Lourse (Joze), Nohant (Indre) puis vicomte de Marigny (Jura), seigneur de Montsaugeon (Crotenay, Jura) (1 bis), Beauregard (Jura), Aumont (Jura), Rans (Jura), Commenailles (Jura), Pleure (Jura), Monnet-la-Ville (Jura), Savigna (Franche-Comté), Catillon-sur-Seine (Franche-Comté). Fils puiné d’Hugues Ier de VILLELUME et de Jeanne de TALARU.
Né l’an 1499 (2) et mort en 1576 (3). Âgé d’un an seulement à la mort de son père, il fut élevé exclusivement par sa mère Jeanne de TALARU. Très jeune, il servit dans les armées du Roi comme homme d’armes dans la compagnie d’ordonnance de son parent Jean d’ALBON, seigneur de SAINT ANDRÉ (le père du maréchal), bailli. Il entra dans cette compagnie en juin 1517 à l’âge de 18 ans et prit ainsi part à la campagne de 1521 dans les Pyrénées et en Biscaye (1521-1522) où il resta jusqu’à la fuite du connétable (4).
Sa première formation, en effet, semble avoir été assurée à la cour du duc Charles de Bourbon, au château de Chantelle. En 1520, il accompagna Charles de Bourbon au camp du Drap d’Or, où il fut l’un des venants de la bande du connétable qui prirent part aux tournois donnés en l’honneur d’Henri VIII Roi d’Angleterre. Il est cité le mardi 19 juin 1520 parmi ceux qui méritèrent un prix (5).
(1) Archives Nationales R 2/ 146
(1 bis) Rousset: Dictionnaire des Communes de franche Comté, Besançon, 1853. Le château de Montsaugeon fut pris par le prince d’Orange-Nassau qui le rendit en 1554 à Hugues de VILLELUME. Ce dernier le fortifia et l’embellit considérablement. Montsaugeon a été détruit par Louis XIV lors de la conqête de la Franche-Comté.
(2) Archives Nationales R 2/ 146: Lettres de rétablissement de ses biens du 15 février 1560: “… feu Hugues de Villelume, son père, décéda, en l’an mil cinq cens… et délaisse l’exposant aagé d’un an, ou environ….” Et aussi à la Bibliothèque de Besançon, Doubs, collection Granvelle 7, fol. 194, lettre d’Hugues de VILLELUME au cardinal de Granvelle: “… Je suis si vieulx, aagé de soixante deux ans…”; datée de Montsaugeon, le 19 septembre 1651.
(3) Bibliothèque Nationale, Mss Fonds Lorraine n° 29, p. 216: comptes pour l’année 1577.
(4) Bibliothèque Nationale, Fonds Français, Mss 21 511, cote 995: Montre des 20 et 30 juin 1517 – Mss 21 510 c 942: Montre à Moulins le 4 février 1518 – Mss 21 511 c 1016: Montres à Decize les 25 juillet 1520 et 14 avril 1521 – Mss 21 511 c 1036: Montre à Agen le 10 juin 1522.
(5) Dom Bernard de Montfaucon: Monumens de la Monarchie Françoise, qui Comprennent l’Histoire de France, avec les Figures de chaque Règne, que l’Injure des Tems a Épargnées. Paris 1732, pp. 189 à 191 – Brewer, Gairdner et Brodie: Letters and Papers Foreign and Domestic of the Reign of Henry VIII. Londres, volume III, part I, p. 313.
Étant écuyer tranchant de la duchesse de Bourbon, il fut nommé le 15 novembre 1521, capitaine-châtelain de Perreux en Beaujolais (1). Il fut employé à diverses missions dans l’été qui précéda la fuite du connétable (2). Lors de cette fuite (8 septembre 1523), il accompagna le connétable qui l’envoya immédiatement en Espagne, porter des lettres à l’Empereur Charles-Quint, pour lui apprendre que le Roi voulait le faire prisonnier. Il arriva à Logrono, où se trouvait l’Empereur le 1er octobre 1523 (3). De retour vers le 15 octobre, il rejoignit le connétable à Lierre-en-Ferette (Alsace) (4) et le suivit en Italie où il le servit jusqu’à la mort de ce prince. Pour cette raison, le Roi de France fit saisir tous les biens d’Hugues de VILLELUME et son château de Montbardon fut rasé (5).
Au printemps 1524, il séjourne au camp du connétable de Bourbon qui, passé au service de l’Empereur est devenu commandant en chef des troupes impériales de la péninsule (6). Il va être employé à diverses missions: c’est ainsi qu’en avril 1527, il fut chargé de négocier avec la pape Clément VII et auprès de Lannoy, vice-Roi de Naples, avec la ville de Florence, le paiement de la somme nécessaire au retrait des États du Pape par les troupes impériales. Les négociations échouèrent, Rome fut assiégée et prise le 6 mai 1527. Le connétable de Bourbon, ayant trouvé la mort à ce siège, l’Empereur Charles-Quint prit soin comme le dit Brantôme des honnêtes gentilshommes de Monsieur de Bourbon.
Hugues de VILLELUME resta en Italie dans les troupes impériales et passa au service de Philibert de Châlon prince d’Orange qui en devint la capitaine-général en 1528.
(1) Bibliothèque Nationale, Mss Fr 23 299, volume I, p. 249
(2) Bibliothèque Nationale, Mss Fr 5 109, f° 193 – Lebey: Le Connétable de Bourbon, Paris 1904, pp. 166-167, en note.
(3) Archives Nationales J 957: Déposition d’André Colin – Brewer, précité, volume III, part II, n° 3388
(4) Lebey: Le Connétable de Bourbon, p. 195
(5) Archives Nationales R 2 / 146
(6) Archives Nationales J 957
Après le traité de paix de Barcelone en 1529, entre le Pape et l’Empereur Charles-Quint, ce même prince fut chargé en application du traité, de rétablir les Médicis à Florence. Hugues de VILLELUME prit une part active aux négociations qui eurent lieu pendant le siège de cette ville, et il fut envoyé à plusieurs reprises par le prince d’Orange auprès de l’Empereur Charles-Quint et du Pape Clément VII, pour les mettre au courant de la situation des troupes impériales (1). Le 30 septembre 1529, il arriva à Rome, porteur de lettres du prince d’Orange et du cardinal de Schomberg, exposant la difficulté de l’attaque de Florence. Les ambassadeurs de Charles-Quint, l’emmène chez Clément VII où il expose la situation (2). Le 5 octobre, le prince d’Orange lui donne des instructions pour Charles-Quint (3). Le 9 octobre, Hugues de VILLELUME arrive à Piacenza, auprès de l’Empereur avec des lettres du prince d’Orange (4). Puis il se rend, vers le 19 octobre à Rome, avec Mentebona, chambellan du Pape et rencontre les ambassadeurs impériaux (5). Le 26 octobre au matin, il arrive avec un message impérial, concernant Florence, pour l’archevêque de Bari (6). Le 28 octobre au soir, Hugues de VILLELUME, envoyé par l’Empereur au prince d’Orange, passe à Florence, où sous prétexte de remercier du sauf-conduit qu’il avait obtenu, s’efforce d’éffrayer les gentilshommes qui l’entourent, en disant que l’Empereur venait à Bologne, avec 10 000 fantassins …. (7). Le 3 août 1529, Philibert de Châlon prince d’Orange est tué à Pistoia près de Florence. Hugues de VILLELUME était à ce moment près de l’Empereur et ce n’est que lorsqu’il revint au camp, porteur d’instructions, qu’il apprit cette nouvelle (8). Il accompagna la dépouille du prince à Lons-le-Saulnier, où eut lieu la pompe funèbre le 24 octobre (9).
(1) Ulysse Robert: Philibert de Chalon, Paris 1902, pp. 408, 474, 306 en note, 308 en note, 314 en note et 316).
(2) Pascual de Gayangos: Calendar of Letters …. Relating to the Negociations between England and Spain, 1873-1899, volume IV, part I, page 267
(3) Archives Impériales de Vienne – Autriche- PA 96
(4) Gayangos, ibid., volume IV, part I, page 281: instructions de l’Empereur à l’archevêque de Bari-Piacenza le 9 octobre 1529.
(5) Gayangos, ibid., Volume IV, part I, page 289: lettre des ambassadeurs impériaux le 21 octobre 1529
(6) Gayangos, ibid., volume IV, part I, page 309: lettre de l’archevêque de Bari à l’Empereur le 26 octobre 1529
(7) Eugenio Alberi: L’Assedio di Firenze, Florence 1840, lettre LIX, p. 141: lettre de Carlo Capello à la République de Venise-Florence le 29 octobre 1529
(8) Ulysse Robert, ibid., p. 314
(9) Ulysse Robert, ibid., pp. 437-456
Hugues de VILLELUME fut gentilhomme de la bouche de l’Empereur, dès avant 1540 et jusqu’en juin 1556, date du licenciement de la maison de l’Empereur Charles-Quint (1). Il fut nommé chevalier de Saint Jacques-en-Galice avant août 1540 et parait être titulaire d’une commanderie de cet ordre, dans le traité de mariage de son fils (17 octobre 1561). Le 9 août 1540, il assiste au mariage de René de Châlon prince d’Orange avec Anne de Lorraine, fille du duc Antoine de Lorraine, qui est conclu au château de Bar: “par le moyen, intervention et assistance de Messire Hugues de Villelume, chevalier, seigneur de Montbardon, chevalier de l’ordre de Saint Jacques, gentilhomme de la bouche de l’Empereur, Ambassadeur, député, evoyé par Sa Majesté (Charles-Quint) pour assister et entrevenir audit mariage” (2).
Il exerce une intense activité diplomatique en 1544, lors de l’invasion de la France par les impériaux. Il envoie alors de Bar-le-Duc, des rapports à l’Empereur, le renseignant sur la composition et le mouvement des troupes françaises, le 20 juillet 1544: “Il ha grose garnysons à Chalon et ils sont Monseigneur de nevers, Mr de Laval, le Prince de La Roche-sur-Yon, et la plus grand part des seigneurs de la court” (3) –“Sire, ast matin est venu, ung gentilome de la court de france, lequel a lésés le Roy auprès de Paris a hune abayes nomée Sainct mort des Fousés lequel est fort malade, et a desja plus de dix jours quy ne bouge du lit d’une fièvre” (4) – le 21 août 1544: “Sire, il est retornet ung de ceux que j’évois despeché qui dit que seux qui estoit dedans Sainct-Disier demouront audict Chalon, et que le nombre sera de sis mille homes de pié et quatre sans home d’armes” (5) – “Sire, il est retorné ung de ceulx quen j’évois despéché, et dit avoir esté au quan des Louyses et dit avoir veu beauquoit d’enseygne, jusques en nombre de vingt ou plus, et que leur quan d’Aunay …” (6).
(1) Lucien Febvre: Philippe II et la Franche-Comté, Paris, Champion, 1911: A cette époque, les gentilshommes de la bouche étaient: Fernand de Lannoy, Pierre de Vaudrey, Hugues de VILLELUME, Jean d’Achey, Thomas Perrenet de Chantomay, Jean d’Andelot étant premier écuyer.
(2) Bibliothèque Nationale, collection Lorraine 214, p. 31-32
(3) Paillard: L’Invasion Allemande en 1544, publié post-mortem par Hérelle à Paris, chez Champion en 1884, page 392
(4) Paillard, ibid., p. 306
(5) Paillard, ibid., p. 293
(6) Paillard, ibid., p. 37 et 230.
Il fut chargé d’annoncer à Henri VIII, allié de Charles-Quint, la chute de la place de Saint Dizier qui retenait les troupes impériales depuis le 8 juillet 1544, par une lettre datée du camp de Saint Dizier le 24 juillet 1544 (1) . En août 1544, il est envoyé à Bar, pour retarder le départ du duc de Lorraine vers la cour de France. L’Empereur craignant que ce voyage eut pour but de négocier une paix séparée mais lorsque Montbardon vint à Bar, porteur des lettres, la duchesse de Lorraine lui annonça que son marié tait déja parti (2). Il intervint en même temps auprès de l’Empereur, pour faire rentrer le duc de Montpensier dans certains biens ayant appartenu au connétable de Bourbon.
Aussitôt que Charles-Quint, qui se trouvait alors à Worms, apprit la mort du duc de Lorraine, survenue à Remiremont, le 12 juin 1545, il envoya Hugues de VILLELUME, à Deneuvre, auprès de sa nièce Christine de Danemark, duchesse de Lorraine pour lui porter des lettres de condoléances et pour empêcher toute ingérence de la France dans la tutelle du jeune duc Charles III (3).
(1) Gardner et Brodie: Letters and Papers Foreign and Domestic of the Reign of Henry VIII, page 592 – A. Rozet et Lembey: L’Invasion de La France et le Siège de Saint Dizier par Charles-Quint, d’après les Dépèches Italiennes …., Plon, Paris 1910, page 161 et 468.
(2) Lettre de Wotton à Henri VIII, du 25 août 1544 dans J. Gardner et R.H. Brodie: Letters and Papers Foreign and Domestic of the Reign of Henry VIII, volume XIX, part II, page 60.
(3) Papiers d’État du cardinal de Granvelle, Weiss Tome III, pièce XLIV, pages 159 à 163: François Bonvalot, abbé de Luxeuil à saint Maurice et ambassadeur de Charles-Quint en France: “Sa Majesté impériale, advertie du trespass dudict feu sieur Duc, a envoyé par deça les sieurs d’Andelot et de Montbardon pour visiter madicte dame, et la consoler en cette tant grande affliction; et veullant faire en tous endroitz office, non seulement de bon oncle, mais de vray père, m’a commandé y venir pour la conseiller et encheminer en ce qui concerne l’administration et gouvernement”.
Bibliothèque de Besançon, collection Granvelle 7, f° 194: Hugues de VILLELUME au cardinal de Granvelle, date de Montsaugeon le 19 septembre 1561: “Sa Majesté … m’avait commandé de gouverner Monseigneur le Duc de Lorraine son nepveux et de servir l’Altesse de Madame sa mère”.
Hugues de VILLELUME devint l’agent de Charles-Quint à la cour de Lorraine et s’attacha à la personne de la duchesse douairière Christine de Danemark, auprès de laquelle, il remplira jusqu’à sa mort, les grandes charges don’t il fut pourvu dans ce pays.
Il fut nommé à l’instigation de l’Empereur, gouverneur du jeune duc, qui sera appelé plus tard Charles le Grand (1). Cet office lui permit de s’immiscer dans les affaires du duché: dès le 6 août 1545, il est l’un des témoins et signataires du traité passé au château de Deneuvre entre Nicolas de Lorraine et Christine de Danemark, traité qui organisait la Régence et laissait à cette dernière toute la réalité du pouvoir. L’accord avait été négocié par François Bonvalot, abbé de Luxeuil (2).
En 1548, lorsque des difficultés s’élevèrent au sujet de la frontière franco-lorraine, Hugues de VILLELUME signa l’acte passé devant notaire le 12 juin, à Nancy, par lequel, Christine de Danemark, avant de se render aux négociations à Joinville, protestait contre tout ce qu’on pouvait éxiger d’elle, au prejudice des intérets du jeune duc (3). Il signa également le traité qui intervint à ce sujet quelques jours plus tard, entre la duchesse de Lorraine et le Roi de France Henri II (4).
Pour le récompenser de ses conseils, elle nomma en 1550, Hugues de VILLELUME, gouverneur du comté de Blamont, en remplacement de Jean de Lénoncourt, après sa mort, il sera lui-même remplacé par Gérard de Reinach, seigneur de Batlemont (5). Mais cette accession d’étrnagers, agents de Charles-Quint, et spécialement d’Hugues de VILLELUME aux premières places du duché mécontenta vivement la noblesse lorraine (6). Elle contrecarra la politique du Roi Henri II, qui en 1552, entra en Lorraine, et le 14 avril, à Nancy, enleva la Régence à Christine de Danemark, chassa les impériaux et releva Hugues de VILLELUME de ses fonctions de gouverneur (7) et emmena le jeune duc, pour être élevé à la cour de france.
(1) Brantôme: Oeuvre Complète, tome II, page 232, en note: “le seigneur de Montbardon que l’Empereur avait donné à son Altezze de Lorraine pour etre gouverneur de son filz…”.
(2) Archives de Meurthe-et-Moselle register B 416, f° 14-16 - Duvernoy: Les États-Généraux du Duché de Lorraine et de Bar, Picard, Paris, 1904, pages 224-225 ainsi que pages 233-234.
(3) Dom Calmette: Histoire de Lorraine, p. 234, donne pour reference: Archives de Lorraine Layette de France.
(4) E. Duvernoy: Les États Généraux du Duché de Lorraine et de Bar, Picard, Paris, 1904, p. 234
(5) A. Dedenon: Histoire du Blamontois dans les Temps Modernes, Nancy, Wagner, 1930, p. 10
(6) Dedenon, ibid., p. 22 en note et Duvernoy: ibid., pp. 233-234
(7) Brantôme, Oeuvre Complète, tome IX, page 623: “On lui balloit (au jeune duc) Mr de la Brousse pour gouverneur, et ostoit on celluy qui l’estoit Mr de Montbardon fort sage honneste gentilhomme que l’Empereur luy avoit donné, le cognoissant pour tel de longue main, car il l’avoit veu serviteur de Mr de Bourbon, et estoit François reffugie….”.
Le soir de son depart, celui-ci, qui n’était âgé que de neuf ans, demanda sa mere et Hugues de VILLELUME, son gouverneur, et quand il ne les vit point, il se mit à pleurer et il fut impossible de le consoler (1).
Christine de Danemark se retira quelques temps dans son comté de Blamont, puis partit pour les Flandres, où elle résida auprès des impériaux. Hugues de VILLELUME l’y suivit, car c’est de Bruxelles qu’il écrit en juin 1556, au président de la chambre des comptes de Lille (2).
Trois ans après, il seconde la duchesse de Lorraine dans les négociations du traité de Cateau-Cambrésis et y retrouve son cousin-germain le maréchal de SAINT ANDRÉ, plénipotentiaire du Roi de France, qui va l’aider à retrouver ses biens saisis lors de sa fuite avec le connétable de Bourbon. “..au tresté de Cambrésy dernier faict entre les Roys de France et d’Espaigne, là , où il (Hugues de VILLELUME) estoyt avecq l’Altesse de Madame de Lorraine qui moyennait ladicte paix et estoit son chevalier d’honneur il est derechef (il l’avait été déja au traité de Cambrai en 1529 et au traité de Crépy en 1544) remis dans tous sesditz biens, et par le moyen de Monsieur le Maréchal de SAINT ANDRÉ, qui estoyt audit traité, don’t il estoyt proche parent (cousin-germain) obtint lettres patentes de la grande chancellerie pour rentrer dans sesditz biens…” (3). Le maréchal de SAINT ANDRÉ s’entremit pour éviter un procès entre Hugues de VILLELUME et son beau-frère Louis du BREUIL, qui s’était mis en possession de tous ses biens. Il obtint qu’une transaction fut passée entre eux, mais celle-ci n’ayant pas été éxécutée par le fils de Louis du BREUIL, Hugues de VILLELUME fit entériner ses lettres patentes par Charles IX à Fontainebleau le 13 février 1560.
(1) Journal du comte Stroppiana dans Bulletin de la Commission d’Histoire, Bruxelles, série 2, tome XII, p. 213
(2) Archives du Nord B. 18 015
(3) Archives de l’Indre, E, fonds Boisé de Courcenay, liasses Villelume, pièces 22 et 23 – Archives Nationales R/2/146.
Christine de Danemark retourne en 1563 à Blamont. Le 3 mars 1563, elle nomme Hugues de VILLELUME, son chevalier d’honneur et conseiller “… en considération de ce qu’il avait été gouverneur du Duc Charles de Lorraine, son fils …” (1). C’est vers cette époque qu’il fut nommé grand chambellan de la cour de Lorraine en récompense de ses longs services auprès de cette maison. Il y succéda à Jean d’Aguerre et eut lui-même pour successeur en cet office Paul comte de salm (2).
En 1565, passant par Faverney, il annonce au frère du cardinal de Granvelle, qu’il se rend dans les Flandres, auprès de la duchesse de Lorraine (3). La duchesse arriva à Bruxelles le 11 juillet 1565 pour visiter “le Saint Sacrement du Miracle” et logea au cloître de Jéricho.
Hugues de VILLELUME épousa, par la faveur de l’Empereur (4), par contrat du 18 mars 1543 (5) Claudine FAUQUIER, vicomtesse de Marigny (Jura), dame de Montsaugeon (Crotenay, Jura), Aumont (Jura), Monnet-la-Ville (Jura), Commenailles (Jura), Rans (Jura), Beauregard (Jura), Onoz (Jura), Pleure (Jura). Fille de Jean FAUQUIER (6), chevalier, seigneur de Montsaugeon, Aumont, Commenailles, Monnet-la-Ville, Onoz, vicomte de Marigny, grand bailli de Dole de 1534 à 1537 (lui-même fils de Philibert, écuyer, capitaine du château de Poligny en 1455 et de Philiberte de LAUBESPIN) qui épousa en 1524 Jeanne de SALINS-LA TOUR (7) dame de Rans, Pleure et Vaux (elle même fille de Guillaume et de Jacqueline BOUTON, veuve de Claude de BRANCION). Elle possédait aussi un hôtel à Poligny et y fut la bienfaitrice de la confrérie Sainte Croix pour laquelle, elle fit construire une chapelle qui portait sur son fronton les armes Villelume-Fauquier, et qui fut consacrée le 22 février 1594 (8). Elle mourut sernière de sa branche, le 4 juin 1599 et fut enterrée à Poligny dans sa chapelle.
(1)Bibliothèque Nationale, fonds Moreau 899, f° 289
(2) Henri Lepage: Les Offices des Duchés de Lorraine et de Bar, Nancy, 1869, p. 339
(3) Papiers d’État du Cardinal de Granvelle, tome IX, pp. 390-391
(4) Dunod de Charnage: Mémoire du Comté de Bourgogne, Besançon, 1740, article Villelume, f° 299
(5) Bibliothèque Nationale, fonds Moreau 899, f° 289
(6) D’après Rousset: Dictionnaire Historique de la Franche Comté, tome V, p. 409 Claudine FAUQUIER avait pour soeur Antoinette mariée à Gaspard de GENÈVE.
(7) Elle était fille de Guillaume de SALINS, chevalier, seigneur de Rans-Guillaume cf: Histoire des Sires de Salins, tome Ier, Généalogie de la Maison de Salins La Tour, branche de Rans, p. 74
(8) Chevalier: Mémoires sur la Ville et la Seigneurie de Poligny…, Lons-le-Saunier, 1769, p. 191 et 252.
Dont deux enfants:
11-1) Chrétien de VILLELUME, qui suit.
11-2) Dorothé de VILLELUME, écuyer, seigneur de Savigna, mort sans postérité (1)
ONZIÈME DEGRÉ
Chrétien de VILLELUME, chevalier, vicomte de Marigny, seigneur de Montsaugeon, Beauregard (2), Monnet-la-Ville, Rans, Pleure, Aumont, Commenailles, etc…
Mort avant 1588 (3). Il fut élevé par Gilbert Cousin, disciple d’Érasme “qui en parle avec éloges” (4). D’après certains généalogistes, il aurait été ambassadeur du duc de Lorraine (5).
Chrétien épousa par contrat (6) du 12 octobre 1561 Claude Philippe de (SEYSSEL) LA CHAMBRE, marquise de Méximieux, soeur (7) de Charles-Henry de (SEYSSEL) LA CHAMBRE, marquis de Méximieux, seigneur de Villenoces en Brie, marié 1°) à Catherine de CERNY et 2°) à Anne de LÉNONCOURT; de Jeanne de (SEYSSEL) LA CHAMBRE mariée le 17 avril 1561 à Philibert de VAUTRAVERS, gentilhomme de la chambre de Son Altesse de Savoie; François de (SEYSSEL) LA CHAMBRE et Louis de (SEYSSEL) LA CHAMBRE, morts sans alliance.
(1) F.F. Chevalier: Mémoires sur la Ville et Seigneurie de Poligny, …, Lons-le-Saunier, 1769, tome II, p. 355
(2) Roussel: Dictionnaire Historique de la Franche Comté, tome V, p. 368: “.. Le château de Beauregard et moitié de la seigneurie furent acquis par Chrétien de Villelume, seigneur de Montsaugeon, Monnet, Rans, etc… Claude-Philippe de La Chambre, sa veuve, marquise de Méximieux les revendit vers l’an 1605, au nom de sa fille Claudine de Villelume, à Benoît Charreton, seigneur de Chassey, baron de Puymorin.
(3) Il était déja mort le 2 octobre 1588, jour du contrat de mariage de sa fille, voir infra.
(4) F.F. Chevalier: Mémoires sur la Ville et Seigneurie de Poligny …, Lons-le-Saunier, 1769, tome II, p. 355 – Gilbert Cousin est plus connu sous le nom de Cognatus, un écrivain du XVIe siècle. Il entra d’abord dans les ordres, fut secrétaire d’Érasme et se lia avec un grand nombre de savants. Vers la fin de sa vie, il adhéra à la Réforme et mourut en prison en 1597.
(5) Bibliothèque Nationale, Mss, dossiers Bleus 672, dossier Villelume, f° 3
(6) Bibliothèque Nationale, Mss, Fonds Moreau 899: Inventaire des titres de la maison de Bauffremont et de ses alliances, p. 289: “Copie collationnée du traité de mariage de Chrétien de Villelume, fils de haut et puissant seigneur Hugues de Villelume, chevalier, seigneur de Montbardon, Montsaugeon, Monet, vicomte de Marigny, seigneur de Chatillon sur Loire, Neuville, Aumont, Beauregard, Commenailles, Maynault et Savigny, chevalier d’honneur de la duchesse de Lorraine, commandeur de la Baret de l’ordre de St Jacques en Galice, gouverneur du comté de Beaulesmont, et de Claude Faulquier, Dame de Commenailles d’une part, et Demoiselle Claude Philippe de la Chambre, fille de haut et puissant seigneur Philippe de la Chambre, Baron de la Cueille, et de Dame Jeanne de Gorevod – d’autre part”.
(6 bis) Claude Philippe de (SEYSSEL) LA CHAMBRE est arrière-petite-fille de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, et cousine du duc Charles III de Savoie (Généalogie de la maison de Seyssel) et appartient à la XIIème génération du sang de Saint Louis (p. 182 et 614). La maison de seyssel est elle-même issue de celle de Savoie
(7) Bibliothèque Nationale, Mss, Fond Français 20 276 “Généalogie des Seigneurs, Comtes et Marquis de la Chambre, les marquis d’Aix et de Méximieux, Barons de Ruffé, et autres seigneurs du nom de la Chambre et de Seyssel” – Les marquis de Meximieux et de sermoée, f° 72 – Cf aussi Guichenon: Histoire de la Bresse et du Bugey, Lyon 1650, article La Chambre – Dunod de Charnage: Mémoires du Comté de Bourgogne, Besançon 1740, p. 299 article Villelume…
Fille de Philippe de LA CHAMBRE, marquis de Méximieux, Sermoyé et du Bourg Saint Christophe, seigneur de La Cueille, Sainte Hélène de Millière, Le Crest, Bomilaret, …., et de Jeanne de GORREVOD (1).
De cette alliance vint Claudine de VILLELUME, qui suit
DOUZIÈME DEGRÉ
Claudine de VILLELUME, marquise de Méximieux (2), vicomtesse de Marigny, Dame de Montaigu, Montsaugeon (3), Pleure (4), Monet, Beauregard, Rans (4), Commenailles (3), Aumont, ….
Elle fit un accord avec sa mère le 5 février 1597 (5) et passa un traité avec son fils Claude de BAUFFREMONT en 1611 (6).
Morte la dernière de sa branche (Montbardon), le 19 août, après avoir testé le 7 août 1638, instituant son héritier: Claude de BAUFFREMONT, baron de Scey, son fils, et lui substituant Charles-Louis de BAUFFREMONT son petit-fils à charge de porter les noms et armes de Villelume avec celles de Bauffremont (7).
(1) Bibliothèque nationale, fonds Bourgogne, n° 33: Inventaire de plusieurs titres étant au trésor des papiers de la maison de Bauffremont: Jeanne de GORREVOD testa et eut pour éxécuteur testamentaire: messire Laurent de GORREVOD, comte de Pont-de-Vaux, gouverneur de Sa Majesté pour le pays de Bresse et messire Balthazard de Diximieux, chevalier de l’ordre du Roi. Jeanne était soeur de (selon Guichenon: Histoire de la Bresse et du Bugey, Lyon 1650, pp. 197 et ss.) 1°) Laurent de GORREVOD, chevalier de l’ordrre de Savoie, gouverneur et lieutenant général en Bresse et Valromey qui épousa en 1560 Péronne de LA BAUME (don’t Charles-Émmanuel de GORREVOD, chevalier de la toison d’or, créé duc de Pont-de-Vaux par le Roi Louis XIII en février 1623 et prince du Saint Empire par lettres patentes du 22 mars 1623. Charles-Émmanuel épousa Isabelle de BOURGOGNE, de cette illustre alliance il eut Philippe Eugène de GORREVOD, duc de Pont-de-Vaux, prince du Saint Empire, etc… mort sans postérité. En 1686 Louis-Bénigne de BAUFFREMONT hérite de tous ses biens du chef de Claudine de VILLELUME, sa trisaïeule, par arrêt du Parlement de Paris de 1712, voir infra). 2°)Antoine de GORREVOD, évêque-comte de Lausanne, prince du Saint Empire, abbé de Saint Paul de Besançon, mort le 24 février 1598. 3°) François de GORREVOD, chevalier, vicomte de salins … gentilhomme de la bouche de Sa Majesté catholique, capitaine de 50 lances des ordonnances de Savoie marié à Louise de MALAIN, sans postérité. 4°) Antoinette de GORREVOD mariée à Charles de BUSSEUL, chevalier, eigneur de Saint Cernin … chevalier de l’ordre du Roi, bailli de Macon, veuve, elle se remarie avec Antoine de VICHY, chevalier, seigneur de Champrond… 5°) Hélène de GORREVOD alliée à Mr de ROSIÈRES, écuyer, seigneur dudit lieu.
(2) Sur la terre de Méximieux, cf Archives de la Cote d’Or dossiers B 2773. mémoire historique sur cette terre, de la première moitié du XVIIIème siècle, commençant par ces mots: “C’est un bourg fort peuplé, et dans la situation la plus agréable de toute la Bresse. Il est basti au penchant d’une colline et le chasteau dessus, Humbert 1er du nom, archevesque de Lyon, vivant en l’an mil septante deux le fit bastir …”. (Mémoire reproduit par Guichenon dans son Histoire de la Bresse et du Bugey, article Méximieux, p. 72 et ss.). La terre de Méximieux fut érigée en baronnie par lettres du duc de Savoie du 14 août 1514 et son église érigée en collégiale par Bulle du Pape Léon X de juin 1515. Cette seigneurie appartenait à la fin du XVIème siècle aux Seyssel de La Chambre sur qui, elle fut mise en décret. Ce fut Claudine de VILLELUME qui la racheta. En 1621, elle proteste contre un exploit lui signifiant que la terre de Méximieux était un “engagement du domaine” (procuration et acte de protestation aux Archives de la Cote d’Or dossier B 2773). Puis la terre de Méximieux fut saisie par ordre de la chambre des comptes de Dijon “faulte de n’avoir représenté dedans les quarante jours … le dénombrement d’icelle”. Claudine de VILLELUME, marquise de Méximieux obtint mainlevée, par une supplique de son procureur, Me Pierre Girard, demeurant à Poligny, en date du mai 1634 (original en papier aux Archives de la Cote d’Or B 10731). Elle fournit en même temps “Le dénombrement des biens et Domaine de la terre de Meximieux. Et premièrement ce qui est du fief du Roy – Assavoir la dicte seigneurie de Meximieux consiste en un chasteau composé d’un corps de logis, un Pavillion, Basse-court, aveq les escuries, pressoir, Collombier, et une vieille tour ruynée – item la justice haulte, moyenne et basse … item le droit de nommer un Doyen, six chanoines, et six prebandiers dans l’Esglize Saint Apollinaire dudit Meximieux … Item les langues de grosses bestes et nombles de porcs que l’on tue en la Boucherie de Pérouges. Et finallement le droict de créer et nommer un cappitaine chastellain dans ladicte ville de Pérouges…” – Dénombrement dréssé par Bouhier, notaire à Dijon et présenté le 19 avril 1634 devant la chambre des comptes de Dijon qui en donna acte le 4 mai 1634 (original en parchemin aux Archives de la Cote d’Or, B 10731).
(3) Adolphe de Troyes: La Franche-Comté de Bourgogne sous les Princes Espagnols de la Maison d’Autriche, Paris 1847, tome II: “Repartement des bans et (ar)rière-bans de tout le Pays selon la valeur des fiefs et nombre de chevaux qu’ils doivent fournir pour le service de six semaines distingués selon les baillages et ressorts, 1614” p. 150- du ressort de Poligny: Montsugeon tenu par dame de Villelure (sic) mille frans de revenu, un cheval léger – Commenailles, tenu par ladite Dame de Villelure cent frans de revenu, un cheval-léger.
(4) Adolphe de Troyes, ibid. tome II, p. 154 – au ressort de Dôle-Rain (sic) tenu par Dame Claude de Villelure, déclaré pour mille frans de revenu – Pleure, tenu par ladite Dame déclaré de quatre cent frans de revenu fourniront tous les deux deux chevaux légers.
(5) Bibliothèque Nationale, Fonds Moreau 899: Inventaire des titres de la Maison de Bauffremont et de ses alliances. P. 234
(6) Bibliothèque Nationale, Fonds Français 32 844: Inventaire des titres de la Maison de Bauffremont depuis l’an 1461 jusques et compris l’an 1753. f° 122
(7) Bibliothèque Nationale, Fonds Moreau 899: Inventaire des titres de la Maison de Bauffremont et de ses alliances. P. 240 – Et Fonds Français 32 844: Inventaire des titres de la Maison de Bauffremont depuis l’an 1461 jusques et compris l’an 1753. f° 136: Elle donna sa terre d’Aumont à Béatrix Thérèse de BAUFFREMONT, sa petite-fille.
C’est du chef de sa trisaïeule Claudine de VILLELUME (petite-fille de Jeanne de GORREVOD) que Louis-Bénigne de BAUFFREMONT, chevalier de la toison d’or, parent de l’auguste maison royale de France, par son alliance avec Hélène de COURTENAY (maison alliée par deux fois aux Villelume de la branche de Thianges), hérita par arrêt du Parlement de 1712 de tous les titres et biens de la maison des ducs de GORREVOD (1).
Claudine épouse 1°) par contrat du 2 octobre 1588 (2), Guillaume de BAUFFREMONT (3), baron de Scey et de Sombernon, seigneur de Malain, Ruffey, … Mort en Espagne en 1599, à l’âge de trente-et-un ans (4) et inhumé à Clairvaux, gentilhomme de la bouche de Sa Majesté Catholique, capitaine des gardes de l’archiduc Albert, colonel d’Aval. Fils de Jean de BAUFFREMONT (dit de VIENNE-LISTENOIS) mort en 1606 (testament de 1579), chevalier de l’ordre d’Alcantara, veuf en premières noces d’Anne de POUPET, et de Béatrix de PONTAILLER (5) morte avant 1588. Veuve, Claudine épouse 2°) par contrat du 20 septembre 1604 (6) Jean-Louis de PONTALLIER (7), chevalier, seigneur de Talmay, chevalier de l’ordre du Roi, capitaine de cinquante hommes d’armes de ses ordonnances (veuf avec postérité d’Anne de VERGY de CHAMPLITTE (8). Fils de Jean de PONTAILLER, chevalier de l’ordre du Roi, capitaine de cinquante hommes d’armes de ses ordonnances, tué à la bataille de Moncontour en 1569, et d’Antoinette de CHANDIO.
(1) Bibliothèque Nationale, Mss, Fonds français 32 844 – nventaire des titres de la Maison de Bauffremont depuis l’an 1461 jusques et compris l’an 1753. f° 128 “Lettres d’Érection du Marquisat de Marnay en principauté de l’Empire, en faveur de Charles-Emmanuel de Gorrevod, Duc de Pont de Vaux, pou luy ses enfants mâles et femelles et ses héritiers successeurs, qui sont Messieur de Bauffremont, descendus d’une Gorevod, substitués aux noms et armes de cette Maison, et qui en ont recueilli le fidei-commi, adjugé par arrêt du Parlement de Paris, à Louis-Bénigne de Bauffremont comme héritier représentant de Claudine de Villelume sa trisaïeule paternelle dont la mère était une La Chambre, petite-fille d’une Gorevod”.
Nobiliaire des Pays-Bas et du comté de Bourgogne, contenant les villes, titres, seigneuries érigées en titre de Principauté, Duché, Marquisat, Vicomté et Baronnie … a Louvain chez Jean Jacob, 1760 (B.N. imp 2385 A) 1ère partie, p. 136: “Philippe Eugène de Gorevod décèda le 26 juillet 1681, sans alliance, le derbnier de sa Maison, et sa riche succession fut adjugée par arrêt du Parlement de Paris de 1712 … à Louis-Bénigne marquis de Bauffremont comme descendant de Jeanne de Gorevod, soeur de Laurent II, par sa trisaïeule Claude de Villelume, fille unique de Claude Philippine de La Chambre, Marquise de Méximieux et petite-fille de Jeanne de Gorrevod et de Philippe de La Chambre, Marquis de Méximieux.
(2) Bibliothèque Nationale, Fonds Moreau 899: Inventaire des titres de la Maison de Bauffremont et de ses alliances, p. 233: “une grosse du traité de mariage entre noble Seigneur Guillaume de Bauffremont fils de haut et puissant Seigneur Jean de Bauffremont, Chevalier de l’Ordre d’Alcantara, Baron de Clairvaux, gentilhomme de la bouche du Roy, Bailly et colonel d’Aval, et de feue haute et puissante Dame Béatrix de Pontallier d’une part – et Damoiselle Claude de Villelume fille de noble et généreux Seigneur Chrétien de Villelume et de noble et généreuse Dame Claude-Philippe de la Chambre en date du 2 octobre 1588. – Fonds Français 32 844: Inventaire des titres de la Maison de Bauffremont depuis l’an 1461 jusques et compris l’an 1753. f° 111 cf aussi Pièces concernant la Maison de Bauffremont, Paris, 1735. (anonyme) B.N. imprimés L m3 –54. Copie de l’inventaire des pièces et titres présentés à la chambre des comptes de Dôle en 1753, p. 17 Cote XXV – Courcelles tome VI – Chaix d’Est-Ange: Dictionnaire des Familles de France, volume III, p. 84.
(3) Courcelles, tome VI: Frère de: 1°) Claude de BAUFFREMONT, premier chapelain de la chapelle de Scey-sur-Saône (fondée par l’évêque de Troyes, son oncle), prieur de Vaucluse, abbé de Balerne, chanoine et grand chantre du chapître de Besançon mort en 1635. 2°) Antoine de BAUFFREMONT mort en Espagne en 1599. 3°) Joachim de BAUFFREMONT, grand baili d’épée et colonel d’Aval, marié a/ Marguerite de POLIGNY puis b/ en 1619 Marguerite de RYE. 5°) Rose de BAUFFREMONT mariée en 1590 à Jérôme d’ACHEY, bailli d’épée d’Amont, gouverneur de gray… 6°) Catherine de BAUFFREMONT religieusse à Château-Châlon. 7°) françoise également religieuse à Château-Châlon. 8°) Jeanne de BAUFFREMONT religieuse à Beaume. 9°) Anne de BAUFFREMONT, morte jeune. 10°) Louise de BAUFFREMONT mariée à Charles baron de MONTFORT, chevalier d’honneur au Parlement de Dôle.
(4) Bibliothèque Nationale, Mss, FondsMoreau 899: Inventaire des titres de la Maison de Bauffremont et de ses alliances. F° 235: Il mourut avant le 8 octobre de l’année 1599, car à cette date, sa veuve Claudine de VILLELUME, passa une transaction au château de Clairvaux, avec son beau-père Jean de BAUFFREMONT, agissant au nom de Jean et Claude, ses petits-fils. Voir aussi B.N. Mss, Fonds Bourgogne n° 33, p. 7.
(5) Fille d’Henri de PONTALLIER, gentilhomme ordinaire de la chambre de Charles-Quint et d’Antoinette de VERGY, dame de Fouvent.
(6) Bibliothèque Nationale, Mss, FondsMoreau 899: Inventaire des titres de la Maison de Bauffremont et de ses alliances. F° 235 et aussi Père Anselme: Histoire Généalogique des Grands Officiers de la Couronne, tome II, article Pontallier, p. 872.
(7) Archives du Doubs E 3998 – Inventaire des biens de Jean-Louis de PONTALLIER
(8) Dunod de Charnage: Mémoire du Comté de Bourgogne, Besançon, 1740 - Anne de VERGY était fille de François, comte de Champlisse. Elle était veuve de Philibert de MONTMARTIN – Jean-Louis de PONTALLIER en eut deux filles: 1°) Claude-Renée mariée à Clériadus de MARMIER et 2°) Diane mariée à Louis de CLERMONT d’AMBOISE marquis de revel.
Claudine de VILLELUME eut trois enfants de première alliance:
1°) Claude de BAUFFREMONT, marquis de Méximieux, vicomte de Marigny, seigneur de Rans, Commenailles, … (du chef de sa mère Claudine de VILLELUME), baron de Scey et de Clairvaux, seigneur de Chariez, Estival, … Mort le 20 septembre 1660. Héritier de cette branche (Montbardon) de la maison de villelume. Grand bailli d’épée d’Amont et d’Orval, capitaine de cent cuirassiers, colonel d’infanterie, puis de cavalerie, conseiller au conseil de guerre du Roy d’Espagne, Lieutenant-général de la cavalerie en Bourgogne, gouverneur de franche-Comté en 1656. (Il hérita et succéda en 1651 à son cousin-germain Claude-Charles de VIENNE dit de BAUFFREMONT). Il épousa Marguerite de POLIGNY, dont postérité (2).
2°) Jean de BAUFFREMONT, mort jeune après le 5 mars 1600.
3°) Rose de BAUFFREMONT, morte jeune.
(1) Bibliothèque Nationale, Fonds Bourgogne n° 33: Inventaire de plusieurs titres étant au trésor des papiers de la Maison de Bauffremont. P. 7
(2) Courcelles, tome VI. Claude de BAUFFREMONT et Marguerite de POLIGNY eurent: 1°) Claude François de BAUFFREMONT, comte de Marigny, mort à dix-neuf ans. 2°) Béatrix-Thérèse de BAUFFREMONT (qui hérita de la terre d’Aumont par le testament de sa grand-mère Claudine de VILLELUME mariée en 1648 à François-Henri de RAIGECOURT, baron de Brémoncourt, grand veneur de Lorraine et Barrois en 1664, sénéchal et grand chambellan de l’évêché de Metz… 3°) Charles-Louis de BAUFFREMONT substitué par le testament de sa grand-mère aux noms et armes de la maison de Villelume, appelé: “Charles-Louis de Vienne de Villelume” (Cf Pièces concernant la Maison de Bauffremont, Paris, 1753 (anonyme) B.N. Imprimés LM 3 – 54), marquis de Méximieux, Listenois, Clairvaux, vicomte de Marigny, baron de scey … chevalier de la toison d’or, grand bailli d’Aval, capitaine d’un régiment de son nom (Listenois), général de bataill de Sa Majesté Catholique, se trouve à la bataille de Saint Venant, fut bléssé à celle d’Eusisheim. Il intenta un procès au sujet de la succession de Philippe-Eugène de GORREVOD, duc de Pont-de-Vaux, prince du Saint Empire, mort en 1681, succession à laquelle il avait droit du chef de sa grand-mère Claudine de VILLELUME (ce ne fut que son petit-fils qui fut mis en possession de cet héritage par arrêt du Parlement de Paris de 1712, voir infra), marié a/ Anne-Marie de WATTEVILLE, mariage annulé car elle était engagée dans des voeux de religion, b/ par contrat du 30 avril 1640 Louise-Françoise de BAUFFREMONT, sa cousine germaine, dont postérité.
Merci beaucoup pour ce commentaire très impressionnant. Je ne vais pas tout vérifier, je vous fais confiance (d'autant que vous citez vos sources...). Encore merci...
Félicitation pour cette documentation.Vous avez l'air très érudit sur l'histoire des Montsaugeon, aussi je me permets de vous poser une question à laquelle je n'ai jalais trouvé de réponse sur le net:
Le chateau de Montsaugeon près de Courtenay et celui du village de Montsaugeon près d'Aubigny étaient ils la possession de la même famille.
Encore merci.
VIBERT : un daim rampant et non rompant
Jean de VILLE n'est pas seigneur de La Roche-sur-Lougnon mais de La Roche-sur-L'Ognon
VILLEMAUX de BOUGELIER, dans le texte du blasonnement : aux avec un "x" final
Famille de VILLELUME : La lettre envoyée par Hugues de VILLELUME au cardinal de Granvelle n'est pas du 19 septembre 1651 mais du 19 septembre 1561.
Merci pour les corrections sur les familles de Ville, Vibert, etc.
Une petite rectification envoyée par mail par Mr Gilles Desnouveaux : Diane de Pontailler épouse de Louis II de Clermont d'Amboise était Marquise de REYNEL (52) et non de REVEL.
Jean VUILLIN était seigneur d'Authoison et non d'Autoison
Merci Jean-Marie, j'ai corrigé sur cette page.
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